header

20.06.2023«Crans-Montana, c’est une montagne de choses passionnantes à faire et à découvrir!»

Sophie_Clivaz_i_love_cm

Les événements sportifs n’ont plus de secret pour Sophie Clivaz, l’un des piliers de l’Office de tourisme. Rencontre avec une jeune femme très décidée qui a «assuré» côté médias lors de plus de 172 courses durant ses fonctions au sein de la FIS (Fédération Internationale de Ski).

Elle travaille pour toute la région de Crans-Montana, un job qu’elle adore, mais elle se reconnaît des origines encore plus précises. «Je suis une fille de la Noble-Contrée, rigole Sophie. Une Clivaz de Randogne, on est de là-bas depuis toujours. Nous, gamins, c’était le ski, mais le ski ça voulait dire Les Violettes et l’Aminona. On allait très peu sur Chetzeron. Les vaches de Randogne, elles, alpaient aussi à l’est, notamment à Colombire. Le golf à Crans, pour prendre un exemple, j’ai dû attendre de travailler dans l’organisation de l’Omega European Masters pour me rendre compte vraiment de ce que ça représentait pour notre région.» Mais la dame apprend très vite, comme en témoignent sa formation et son parcours professionnel.

À 35 ans, Sophie affiche en effet une expérience rare dans l’organisation des événements sportifs. «J’ai eu cet intérêt très tôt. Au niveau universitaire, j’ai choisi l’université de Berne où l’aspect sociologique du sport était mis en avant, notamment au travers des événements sportifs.» C’est dans ce canton qu’elle rencontre en outre celui qui deviendra le père de ses deux petites filles: «On a vécu sept ans au bord du Lac, à Thoune, entre surf et ski alpin. Et puis, quand notre projet parental s’est précisé, Crans-Montana s’est imposé tout naturellement.»


Les belles leçons de l’European Masters

Dans l’intervalle, Sophie Clivaz a déjà connu les joies d’un travail au service du Haut-Plateau, un job d’études qui l’a vue donner des cours de ski l’hiver, et à l’Office du tourisme l’été. Sa spécialité? «Un peu de tout, comme les couteaux suisses: à l’information, aux médias, au marketing, aux events. Après mes études, j'ai été engagée par Yves Mittaz, cheville ouvrière de l’Omega European Masters, et c'est là que j'ai découvert les rouages d'une grande manifestation. C'est lui et sa collègue - de vrais professionnels en la matière - qui m'ont tout appris. Là encore: petite équipe et grandes ambitions. J’ai eu l’occasion de faire un peu de tout et c’était absolument enthousiasmant.»

Son sens de l’engagement et sa volonté affirmée feront ensuite merveille lorsqu’elle rejoint la FIS où elle officiera comme coordinatrice médias dans trente pays et a pu découvrir l’événementiel dans le monde entier, notamment aux Jeux olympiques, excusez du peu!


Le défi du Giro d'Italia

De retour à Crans-Montana Tourisme & Congrès, Sophie a retrouvé tout naturellement ses marques. «On est une équipe motivée d’environ 30 équivalents plein-temps, et on travaille dans une super ambiance. Cette année, l’un des gros projets a été l’accueil du Giro, le Tour d’Italie cycliste. Ça a été hyperintéressant et très particulier, car on n’a pas le temps de s’organiser sur plusieurs jours. Là, c’est l’accueil d’une vraie caravane qui passe en coup de vent. La veille au soir, la RTS voulait filmer les préparatifs, mais il n’y avait rien de concret à voir. Le lendemain, c’était juste la folie, avec des centaines de journalistes et des milliers de spectateurs, mais en sortant du centre médias vers 20 heures, pratiquement tout s’était envolé.»

Malgré l’absence regrettable d’hélico TV sur le direct pour cause de mauvais temps, Crans-Montana a pu se vendre correctement. «On était bien présent dans le Garibaldi, le road book officiel du Giro, un clip promotionnel de Crans-Montana a été diffusé sur le World feed et on a eu de très bons échanges avec les médias suisses entre autres. La RTS, SRF, RhôneFM, Canal9 étaient présents et ont fait beaucoup d’interviews en direct depuis Crans-Montana. La presse écrite aussi a joué le jeu, notamment Le Nouvelliste, mais aussi les titres nationaux et internationaux. Même si ceux-ci ont de moins en moins de place pour parler des étapes en dehors du sport brut. Finalement, ce fut un engagement intense de toute l’équipe, il fallait être au top au moment X de l’événement, on n’avait pas de deuxième chance et je crois qu’on a relevé le défi avec succès.»


Des atouts uniques

Aujourd’hui, Sophie et ses collègues de l’Office de tourisme ont les moyens de promouvoir la destination Crans-Montana: «Lorsque j’évoluais sur le Cirque blanc, je n’ai pas vu beaucoup de stations où l’on peut faire du ski, du bike et du golf la même journée. Et où la station est ouverte et animée 365 jours par an, y compris les remontées mécaniques. Quand les touristes réalisent cela, ils sont enchantés. D’autant qu’on a des offres incroyablement variées. Pour les sportifs, pour les jeunes, pour les familles, pour les seniors.»

Et d’enchaîner avec un grand sourire: «Crans-Montana, c’est une montagne de choses passionnantes à faire et à découvrir. Mais aussi un mode de vie urbain en pleine nature, ce qui est carrément exceptionnel. C’est d’ailleurs ce qui a convaincu mon conjoint bernois à venir s’installer en Valais. Quand il a découvert ce paradis des sports d’action avec des possibilités de parapente, de wakeboard et même de surf, il n’a pas pu résister.»


Les choix de Sophie

Alors qu’elle redécouvre peu à peu Crans-Montana et ses atouts pour les familles en promenant ses filles d’un an et demi et trois ans, Sophie Clivaz a quand même ses bons plans à elle: «Le camping sauvage à la Tièche, les petits bateaux en bois sur bisse du Tsittoret et les raclettes au Hameau de Colombire, c’est toute ma jeunesse. J’ai même travaillé à la petite buvette bien avant l’âge légal du travail. J’aime aussi beaucoup la zone de la Moubra, une véritable oasis de tranquillité presque en plein centre de la station.»

Quand on lui demande ce que Crans-Montana pourrait encore améliorer, Sophie ne manque pas d’idées: «La diversité de Crans-Montana est un immense atout, le challenge c'est d'avancer tous ensemble sans se tirer dans les pattes. Par exemple, entre les adeptes de bike et les alpages, ou entre les festivaliers du Caprices et les familles sur le Snow Island, la cohabitation n'est pas toujours simple. Et pourtant, c'est précisément ce qui fait la richesse de Crans-Montana. Il faut donc réunir tous les partenaires, aussi divers et vairés qu'ils soient, derrière une vision et des valeurs communes pour notre région. Mais la dynamique actuelle est très positive et de beaux projets nous attendent ces prochaines années.»

Par Jean-François Fournier