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21.11.2019Non, la station d'Aminona n'est pas morte!

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Suite à la diffusion dans les médias de la décision du Tribunal fédéral d'abroger le permis de construire du projet LODGE DE LA REINE à Aminona, la Commune de Crans-Montana tient à préciser que, contrairement à ce qu'affirme Me Dominique Favre, avocat des promoteurs, dans la presse, la station d'Aminona n'est pas morte.

 

Il est utile de rappeler que deux projets ont été développés sur le secteur Aminona: LODGE DE LA REINE et AMINONA LUXURY RESORT & VILLAGES (ALRV). Si le premier vient d’être stoppé par le rejet du recours des promoteurs par le Tribunal Fédéral, le second est en chantier.

 

La Commune de Crans-Montana exprime sa confiance en ce projet ALRV: le nouvel investisseur Evgeny Kogan informe régulièrement les autorités de la Commune de l'évolution de la préparation finale de l’exécution. L'actualisation des dossiers de construction a permis d'affiner le projet ALRV, notamment avec les conseils de deux groupes hôteliers partenaires.

 

L’autorisation de construire de LODGE DE LA REINE a été délivrée quelque peu avant la fusion par l’ancienne Commune de Mollens. La Commune de Crans-Montana a repris le traitement du dossier le 1er janvier 2017, consciente toutefois que celui-ci présentait plusieurs lacunes.

Aménagement du territoire: on avance!

À noter que la Commune de Crans-Montana travaille actuellement à l'élaboration de son périmètre d'urbanisation, à la révision de son plan de zones et à l'adaptation des textes qui régissent les constructions sur son territoire.

Le résultat de ces travaux sera transmis au Canton très prochainement; la mise à l'enquête publique des secteurs qui seront «mis sous cloche» (sous forme de zones réservées) devrait avoir lieu au début de l'année 2020.

AMINONA VEUT CROIRE EN SON AVENIR

(Article du Nouvelliste du 22.11.2019)

«C’est la mort de la station d’Aminona!» L’avocat Dominique Favre a lâché cette sentence dans «Le Nouvelliste», ce jeudi. Ses clients venaient d’être déboutés par le Tribunal fédéral (TF), leur projet immobilier à 200 millions de francs, le Lodge de la reine, ne se fera pas. Ils n’ont pas réussi à prouver que les chalets prévus seront bien dévolus à de l’hébergement touristique et donc conformes à la loi sur les résidences secondaires. Dominique Favre ajoutait: «Comme l’autre projet prévu dans la station est aussi bloqué par les organisations de protection de la nature, qu’il n’y a plus ni restaurant, ni commerce, ni remontée mécanique, Aminona n’a plus d’avenir à mon avis.»

La commune de Crans-Montana affirme au contraire que ce deuxième projet, l’Aminona Luxury Resort and Village (ALRV) est en bonne voie.

Un trou dans la montagne

Devisé à 650 millions de francs, le projet ALRV a bien été amputé de cinq tours d’appartements en 2016 par le TF. Mais cet ensemble immobilier divisé en cinq zones n’a perdu qu’une partie de sa substance. Le complexe hôtelier prévu plus à l’est qui comprenait une quinzaine de bâtiments et des chalets, tous à vocation hôtelière, ainsi qu’une zone commerciale n’est pas entravé. Marie-Thérèse Sangra, du WWF Valais, confirme qu’il n’y a pas d’opposition d’organisations de protection de la nature. «Nous avions fait recours au Tribunal fédéral, mais nous avons perdu. L’autorisation de construire est entrée en force il y a trois ans et si ce projet n’avance pas c’est pour d’autres raisons.»

Les travaux ont effectivement débuté en 2014. Routes, terrassement et fondations ont laissé depuis lors un trou dans la montagne. Car ce mégaprojet a connu des hauts et des bas depuis dix ans. Il a notamment été arrêté deux fois par la commune de Crans-Montana en avril 2017 et en janvier 2018. Les promoteurs n’ayant pas, selon la commune, tenu tous les engagements prévus.

Pas de télécabine sans hôtel

Mais aujourd’hui, le président de Crans-Montana, Nicolas Féraud, assure que tout est rentré dans l’ordre: «Ce projet n’a jamais été aussi proche d’aboutir. Toutes les conventions signées avec les promoteurs sont respectées jusqu’à maintenant.» 

Pour les résidents et les propriétaires de chalets d’Aminona, ce complexe est le seul espoir de revoir une télécabine à l’est de Crans-Montana. La dernière a été démontée en 2014. Les promoteurs avaient prévu de financer eux-mêmes les 13 millions pour remettre Aminona sur la carte du domaine skiable. Les remontées mécaniques de Crans-Montana Aminona ne prévoient pas de financer un tel projet mais leur directeur Maxime Cottet est prêt à le soutenir: «Nous pouvons apporter un support technique et nous sommes à disposition pour la maintenance et l’exploitation.»

Plus belle région du Haut-Plateau

Mais même si le projet ALRV ne se fait pas, Aminona ne devrait pas disparaître. Pour Jacques Erni, vice-président de l’Association des résidents et des propriétaires de chalets d’Aminona, cette région est tout simplement la plus belle du Haut-Plateau. «Nous soutenons ALRV parce qu’il faut bien boucher ce trou. Mais nous ne souhaitons pas ressembler au centre de Crans-Montana. Ici le paysage est préservé, la nature magnifique. Des chalets se construisent, Aminona n’est pas mort!» Même avis du côté de Crans-Montana Tourisme et Congrès: «Cette partie de la destination compte beaucoup. Elle complète idéalement notre offre avec des parcours de randonnées parmi les plus beaux», affirme son directeur Bruno Huggler. Avec ou sans mégaprojet, l’avenir d’Aminona se dessine donc entre tourisme de masse et tranquillité.

source: Le Nouvelliste du 22.11.2019