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25.03.2024Avec Caroline Ogi à Crans-Montana, le Casy c’est cosy!

Ogi_Caroline_Sylvain_CASY

Dans son restaurant sur la place Victoria à Crans-Montana, l’hôtelière bernoise et son cuisinier de mari ont su créer un rendez-vous qui fait l’unanimité des gens d’ici et d’ailleurs. Le Casy (c'est son nom) est donc la fusion de CAroline et SYlvain.

La lettre "C" raconte notre histoire. Parce que nous abordons ici un portrait hors du commun où cette consonne joue un rôle prépondérant. Car, en clair, au cœur de Montana, une formule dit tout, «Avec Caroline, le Casy, c’est cosy!» Allitération clin d’œil qui résume bien ce que les gens du Haut-Plateau pensent de cet établissement où il fait bon vivre, et où l’on est accueilli comme on l’aime dans l’univers gastronomique. L’architecture et l’aménagement des lieux riment avec des lignes modernes et un mobilier très élégant, on a tout de suite envie de se mettre à table, ou de prendre l’apéritif au bar Easy. 


Élégance et gourmandise

On est là certes un peu à Montana, mais, surtout, dans le royaume gemütlich, comme disent les Alémaniques, de Frau Caroline Ogi, 47 ans, fille du mythique président de la Confédération suisse Adolf Ogi, et épouse du chef des lieux, Sylvain Stefanazzi Ogi, orchestrateur des gourmandises avec une carte qui lui a ouvert les portes du fameux GaultMillau avec une note 13 annonciatrice de lendemains chantants.


Hôtelière émérite

Au four et au moulin, Caroline Ogi se montre sans doute une des meilleures hôtesses de la station, glissant un bon mot ici, une petite attention là. Avec un naturel et une gentillesse sans équivalent. «Vingt ans que je suis dans l’hôtellerie-restauration, sourit la Bernoise qui a effectivement débuté par le cursus de l’École Hôtelière. Avec des expériences à Lausanne, Montreux, Zermatt, Whistler, Wengen, Zurich et Kandersteg.»

Et de poursuivre, sûre d’elle-même, mais sans forfanterie: «Avec mon mari Sylvain, cuisinier et enfant du pays, originaire du Haut-Plateau, nous avions une passion et des rêves communs. On a réussi à les concrétiser. Dans ce lieu, nous avons voulu créer un endroit sympathique et convivial, inspiré de nos expériences, de nos familles, amis, moments de vie ainsi que de nos voyages. Quoi de plus beau que de partager un café, un apéritif prolongé, un dîner entre amis, en famille ou une petite sortie en amoureux, un bon verre de vin ou un petit plat mijoté. Soyez les bienvenues chez nous!» 

Précision: les époux Ogi organisent souvent des soirées gourmandes avec des personnalités de tous horizons.


Par amour

«Je suis ici par amour dans tous les sens du terme, enchaîne Caroline Ogi. Parce que Sylvain est très attaché à cette région, sa région, son chez lui, et que moi, j’ai eu un véritable coup de foudre pour ce beau coin de pays. En plus, le Casy, c’est une petite vingtaine de personnes qui me procure l’impression d’un vrai travail en famille.»

La cuisine, l’hôtellerie, l’accueil: Caroline tient cela en droite ligne de ses deux grands-mères, l’une qui était gouvernante dans un hôtel de Kandersteg, et l’autre qui tenait un restaurant à Fraubrunnen. «J’étais toujours dans leurs pattes et j’ai su très tôt que c’était cela que je voulais faire dans ma vie.» De sa famille, plus précisément de son père, la dame a hérité d’une devise qui conditionne sa profession: «C’est la théorie des 3 M de Papi: Man muss Menschen mögen! Autrement dit: on doit aimer les gens! C’est ce que Sylvain s’efforce de faire aux fourneaux, et moi de même à l’accueil.»


Une cuisine festival

Au Casy, on goûte une cuisine festival qui explose dans toutes les directions. Une approche gastronomique amicale, généreuse, simple (en cuisine, l’adjectif est une qualité), précise. Si les touristes et les gens du cru s'y bousculent, c'est que Caroline n’y est pas pour rien: «Je suis toujours positive, créative. J’essaie de faire des choses différentes par rapport à ce que font généralement les restaurants de station. Et je soigne la qualité du personnel, car ici, on est certes à la montagne, mais on a les exigences d’une grande ville. Il faut savoir gérer ce mix pour réussir à Crans-Montana. Je suis passionnée de mon métier et j’essaie de transmettre cette passion.»

Après tout, gérer en stratège cette opposition ville-campagne, n’était-ce pas le secret en politique d’un certain Adolf Ogi?

Par Jean-François Fournier