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06.04.2023«Nous voullons faire du Faern Valaisia un leader suisse de l’hôtellerie»

Guigon_Faern_Valaisia

Pour Antoine Guigon, Manager général de cet hôtel historique, Crans-Montana est la destination montagne de rêve: soleil, grand air, nature, bien-être et sécurité constituent des atouts touristiques hors norme. Rencontre avec un professionnel qui ne manque pas d’idées.

L’histoire est connue: Crans-Montana doit beaucoup dans son développement à la lutte contre la tuberculose au travers de l’essor des sanatoriums, et d’une manière plus générale, à un partenariat très profitable avec les cliniques et le monde médical. Notre destination du jour, le Faern Valaisia, fut ainsi jadis le Belgica, l’ancien sanatorium géré par l’Association nationale belge de lutte contre la tuberculose, puis il devint (l’ancien) Valaisia, du groupe Arena Resort, avec en prime des actionnaires de La Poste. Désormais propriété du groupe hôtelier Faern, et géré par l’Asset Management zurichois Vertell, il n’a plus de rapport avec ses devanciers et vit une nouvelle jeunesse au terme d’une très jolie rénovation.

Il ne nous en voudra pas, l’actualité cinématographique étant dominée par la sortie du nouvel Astérix et Obélix, mais l’hôtellerie, Antoine Guigon, 41 ans, Manager Général du Faern, est tombé dans son chaudron quand il était petit: «Mon père est hôtelier, aujourd’hui installé au Vietnam. Ma mère était réceptionniste. Ma femme est une professionnelle de la branche. Que voulez-vous : j’avais peu de chance d’échapper à mon destin.»


Un métier au mérite

Son métier, Antoine en parle avec une vraie passion. «D’abord, elles sont rares les professions où l’on peut progresser au mérite. L’hôtellerie est de celles-là. Dans mon secteur, les diplômés prennent de plus en plus de place, même s’ils n’ont pas forcément les connaissances suffisantes du terrain. Ensuite, alors qu’aujourd’hui les entreprises sont de plus en plus frileuses sur les possibilités de faire carrière à l’étranger, l’hôtellerie permet encore de rêver, de prendre le large. Personnellement, j’ai fait le Vietnam, Singapour, Hong Kong. Et ces expériences m’ont permis d’étoffer mon parcours et de postuler ensuite à un autre niveau, bien plus haut. »

L’hôtelier lyonnais n’a pas débarqué seul à Crans-Montana: «Je suis venu avec ma femme, Nadia Louardi, qui officie ici en qualité de directrice des opérations. Elle a une grande expérience, est passée par de très bons établissements à Alès, Marseille et Montpelier.» Le couple de cadres a d’ailleurs choisi une solution all inclusive, comme on dit souvent dans le métier: «Nous avons opté pour une vie au plus proche du terrain. Nous résidons donc à l’hôtel. Dans la phase de lancement d’un produit entièrement renouvelé comme le Faern Valaisia, ce n’est pas un luxe de vivre sur place. C’est même le meilleur moyen de faire en sorte que tout soit au top à n’importe quel moment de nos longues journées »


Des bijoux dans les Alpes

Connu des familles alémaniques et romandes depuis longtemps, le Valaisia bénéficie d’un lifting important après une année de travaux. Avec les investissements du groupe Faern, il est prêt à présent à rejoindre le peloton de tête des établissements de la commune. «C’est notre volonté, martèle Antoine Guigon. Nous voulons vraiment être le fleuron de notre groupe et même un leader suisse de l’hôtellerie de montagne.»

Pour ce faire, Faern mise sur une expérience éprouvée, qui possède des hôtels connus à Arosa et Sils Maria dans les Grisons, ainsi qu’à Wengen au pied du fameux Lauberhorn. «Le groupe s’est dessaisi de ses établissements en Sardaigne et en Espagne et se concentre désormais sur la Suisse, explique le Manager général. Nous y rénovons tous nos hôtels selon nos critères de qualité et de service clientèle, et par la suite – cela ferait sens d’un point de vue économique – il n’est pas impossible que nous complétions notre parc par des acquisitions en Italie du Nord et en Autriche.»


La recette Faern du succès

La méthode Faern s’adapte parfaitement au Valaisia et à Crans-Montana, dixit Antoine Guigon: «Nous misons tout sur notre expérience client. Nous sommes des hôtes, après tout. Et courir après des étoiles ne sert à rien. Ce qu’il faut, c’est être au plus près des femmes, des hommes et des familles qui nous font confiance. Souvent, nos services sont d’ailleurs supérieurs à des établissements calqués sur le système des étoiles, ce qui est très important puisque nous avons beaucoup de séjours de longue durée, jusqu’à 9 ou 10 jours, qui plus de visiteurs réguliers.»

Concrètement comment comparer le Faern à ses concurrents? «Si vous insistez, même si je n’aime pas le système étoilé, on va dire que nous sommes un trois-étoiles «plus». Près de 90 % de nos clients apprécient en effet la demi-pension à notre buffet et aiment profiter des facilités de l’hôtel: bar, restaurant, wellness, spa, massages, fitness, salle de billard, et notre fameuse piscine à 33 degrés. Nous développons aussi une vraie relation avec nos clients. Avec 134 chambres, c’est encore possible, quand on approche des deux cents, c’est un management différent. Pour améliorer encore la convivialité, notre nouveau bar offrira des performances musicales live les mercredis et les vendredis. Nous allons également soigner les menus à la carte du restaurant, et créer une ambiance particulière en terrasse sous la pergola, avec des surprises culinaires à la clé.»

Quand on lui fait remarquer qu’il se fait déjà un excellent ambassadeur de la destination Crans-Montana, Antoine Guigon sourit: «Ici, c’est le royaume du soleil, du bon air, de la nature, des balades au bord des lacs. Un écrin de bien-être en toute sécurité. Ce sont des arguments qui nous ont tout de suite convaincus, ma compagne et moi. » Pas de divergence d’opinions quand il revêt son costume de Manager général: «Tout le monde connaît le ski à Crans-Montana, mais je, nous croyons au groupe Faern que la station a un très gros potentiel d’été, et nous ne sommes pas les seuls : les autorités locales et les gens impliqués dans le tourisme s’investissent beaucoup dans le domaine des activités estivales, ce qui nous rend très optimistes.»