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13.04.2023Le Giro à Crans-Montana: «Ce sera une grande fête populaire», promet Steve Morabito

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Crans-Montana accueillera une étape du prestigieux Tour d'Italie le 19 mai prochain. Le lendemain, le Giro repartira de Sierre. Avant cette double échéance, rencontre avec Steve Morabito, ancien coureur professionnel, président de la Fédération cycliste valaisanne et directeur de l'Association Giro Valais.

Le Giro qui fait halte en Valais, ce n'est pas très courant?

STEVE MORABITO: On peut même parler d'une perspective exceptionnelle. La dernière arrivée d'une étape du Tour d'Italie dans notre canton remonte en effet à 1965. C'était à Saas-Fee. Le dernier passage est un peu plus récent. En 2006, lors d'une étape qui prenait fin à Domodossola, le Giro avait traversé une partie du Valais. Avec quelques bons souvenirs pour les supporters du cyclisme romand puisque le Miégeois Johan Tschopp et le Neuchâtelois Steve Zampieri étaient partis en échappée.


Dans votre cas, l'union a fait la force?

Effectivement. Notre candidature a été portée par cinq entités regroupées sous l'Association du Giro en Valais: la Fédération cycliste valaisanne, l'Association des Communes de Crans-Montana, Crans-Montana Tourisme & Congrès, ainsi que l'Office du Tourisme et la Ville de Sierre. Notre dossier a également été soutenu par le Canton du Valais et le Consulat d'Italie en Suisse. Les organisateurs italiens ont apprécié ces efforts collectifs, somme toute très étatiques.


De nombreuses autres candidatures se bousculaient au portillon. Qu'est-ce qui a fait la différence en votre faveur?

En premier lieu notre persévérance. Voilà bien cinq ans que le Valais «draguait» le Giro. Mais surtout la qualité et la difficulté du parcours proposé. J'ai participé à une quinzaine de grands Tours dans ma carrière de cycliste professionnel, je n'ai pas souvent disputé des étapes avec plus de 5000 mètres de dénivelé positif…


«L'Italie a des racines profondes et historiques en Valais»


Le menu va être «monstrueux»?

Il le sera, c'est une certitude. D'autant que l'élite mondiale sera au rendez-vous. Des images seront diffusées dans près de 200 pays. Nous aurons donc l'opportunité de montrer une véritable carte postale de notre région, de son vignoble, de ses pistes de ski et de sa complémentarité entre la plaine et la montagne. Le tout agrémenté sans doute d'un scénario de course dantesque. À un peu plus d'une semaine de l'arrivée finale à Rome, celui qui portera le maillot rose à Crans-Montana aura déjà fait un bon bout de chemin.


Cette double étape sera aussi particulière pour son contexte extra-sportif?

Oui, et vous avez raison de le souligner. Car l'Italie a des racines profondes et historiques en Valais. Surtout ici. J'en suis un exemple concret… Ce sera donc une sorte de retrouvailles, mais surtout une grande fête populaire avec des dizaines de milliers de spectateurs autour des routes et à l'arrivée à Crans-Montana. Le cyclisme est un sport très accessible. Les gens auront l'occasion de vivre cette effervescence de l'intérieur, de côtoyer de grands champions. Je ne peux que les encourager à être des nôtres les 19 et 20 mai prochains.


Propos recueillis par Blaise Craviolini