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10.02.2025Avec Julie Bonvin, on danse à Crans-Montana de 4 à 70 ans!

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Française d’origine, elle est tombée amoureuse de Crans-Montana. La danseuse Julie Bonvin y a créé «Le Studio», une école qui fait la part belle à tous les styles, et à des shows très professionnels. Rencontre avec une artiste 100 % passion.

Elle est entrée d’un pas de plume de cygne qui ne touche pas le sol. Avec des mouvements lents et très dessinés qui racontent une histoire inconnue. «La danse est une cage où l’on apprend l’oiseau», disait le poète et chanteur Claude Nougaro. Ainsi est Julie Bonvin, 33 ans, créatrice et âme du «Studio» à la route du Rawyl 50, une école qui n’a pas fini de faire danser Crans-Montana.

La belle dame est née à Clermont-Ferrand, capitale historique de l’Auvergne et du pneumatique puisque siège du groupe Michelin. «J’ai croisé le chemin de la danse très tôt, dès trois ans, se souvient Julie. Parce que j’avais une grand-mère qui dansait tout le temps et le fait toujours à plus de 87 ans. D’office, elle inscrivait tous ses petits-enfants aux cours de danse.»


Pas une «ado normale»

Et la magie opère: «Tous mes souvenirs sont liés à la danse et ça s’est encore accentué à l’adolescence. Je n’étais pas une ado normale qui sortait avec ses camarades. Je dansais tous les soirs, tous les week-ends, et même pendant les vacances. J’étais littéralement habitée, animée par la danse. C’était toute ma respiration.»

Elle hésite pourtant au sortir du baccalauréat. «Médecine me tentait aussi. Enfin..., je l’ai pensé sans y penser. Je voulais devenir danseuse pour, toute ma vie, tenter la carrière professionnelle, ce qui est un parcours très exigeant avec une discipline omniprésente.» Sa chance, c’est sa famille: «Mes parents m’ont suivie. Et, surtout, toujours soutenue.»


De Montpellier à New York…

Julie suit la formation de l’école professionnelle Epsedanse à Montpellier. Elle obtient son Diplôme d’État de professeure de danse, obligatoire pour enseigner dans différents pays. «Les cours n’étaient pas une sinécure. Ils allaient de l’anatomie-physiologie à la musique, à l’histoire de la danse en passant par la pédagogie pour l’enfant, puis pour l’adulte, qui sont deux approches très différentes.»

Elle décide ensuite de s’envoler pour New York afin de perfectionner sa technique au sein de l’école Peridance Center. «Un niveau d’exigence incroyable, une expérience que je ne regretterai jamais. Ce cursus m’a permis d’être engagée par la suite dans différentes compagnies en France et à l’étranger en tant que danseuse professionnelle.»


… puis de Montreux à Crans-Montana

Au gré de ses pérégrinations, Julie pose ses bagages sur la Riviera vaudoise, à Montreux, même si elle continue d’assurer ses spectacles en France. «Les hasards de la vie, sourit la danseuse. Comme celui qui m’a fait rencontrer mon mari Nicolas. Grâce à lui, j’ai découvert Crans-Montana. Ça a été un double coup de foudre, pour lui et pour la région. J’aime ce côté ville à la montagne, mais où l’air est pur et où on est tout près de la nature.» Et d’ajouter: «On se sent si bien au soleil dans cet endroit où – c’est tout bonus – on ne s’ennuie jamais.»

La danse, évidemment, prend place aussi dans le décor du Haut-Plateau. «D’abord parce que je suis malheureuse dès que je ne danse pas, rigole Julie Bonvin. On m’a dit qu’il y avait déjà eu une école de danse ici (ndlr: celle de Cilette Faust), alors j’ai décidé très vite de rallumer le flambeau. La transmission est quelque chose de très important pour moi, une vraie passion même.»


La danse, une thérapie

Sa philosophie est à son image, magnifique et engageante. «Je respecte le corps de chacun de mes 150 élèves et son adaptabilité, du plus jeune, 4 ans, à l’élève le plus surprenant, une dame de 70 ans. Pour moi, la danse est une thérapie authentique. Cela fait du bien à tout le monde de libérer ses émotions par le mouvement.»

Comme l’a si bien dit Martha Graham, danseuse et chorégraphe: «La danse est le langage caché de l’âme.» Tous les styles sont à l’honneur dans «Le Studio»: le classique, le modern jazz, la danse expression, l’éveil, l’initiation, le cabaret music-hall.

Son objectif aujourd’hui est de transmettre sa passion de la danse à tous les âges, en partageant l’énergie et l’émotion qui l’animent: «Parce que la danse est un art autant qu’un sport, elle doit être une source d’épanouissement, de dépassement de soi et de joie.»

Par Jean-François Fournier